Plume & Science

Magazine Vivre (Ligue nationale contre le cancer), 1er trimestre 2008

A l’Institut Cochin, une équipe pluridisciplinaire se penche sur les mutations des cellules à l’origine de cancers dans le système digestif. A l’aide de modèles murins, ces chercheurs pistent les tout premiers stades du développement des tumeurs et déchiffrent leurs mécanismes.

Le département « Endocrinologie, Métabolisme et Cancer » de l’Institut Cochin à Paris rassemble une belle synergie de compétences. En 1995, encouragée par l’actuel directeur de l’Institut, Axel Kahn, le Dr. Christine Perret y créait une petite équipe avec pour objectif de décoder l’initiation et le développement des cancers coliques et hépatiques afin de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques. Depuis, l’équipe s’est étoffée et aujourd’hui, 17 biologistes, immunologistes et médecins travaillent côte à côte, s’enrichissent de leur complémentarité pour donner toutes les chances à la cancérologie d’avancer.

Depuis peu, les ultrasons participent à l’arsenal thérapeutique pour combattre le cancer de la prostate. Tour d’horizon du potentiel et des perspectives de l’HIFU.

Traiter des pathologies à l’aide de la chaleur n’est pas une idée nouvelle. Depuis une trentaine d’années, les recherches en cancérologie se multiplient, mais celles ciblées sur l’utilisation d’ultrasons n’ont abouti jusqu’ici qu’à une seule avancée concrète et prometteuse : le traitement du cancer localisé de la prostate. Mis au point par des laboratoires français, ce procédé est utilisé en Europe depuis sept ans comme alternative à la chirurgie et à la radiothérapie. Toutefois, le manque de recul sur cette technique toute jeune n’en fait pas encore un traitement de référence. Les études cliniques se heurtent à l’insuffisance de données comparatives et rendent l’évaluation des bénéfices des ultrasons de haute intensité (HIFU) difficile. Pourtant, on commence aujourd’hui à y voir un peu plus clair.